Photographies Harold Pereira
Auteur/autrice : Méryl Puymirat
Du yoga au quotidien
TEXTE Angélique Heijligers ILLUSTRATIONS Shutterstock
Si vous faites déjà du yoga depuis quelque temps, vous savez que les postures approfondissent peu à peu la connaissance que vous avez de votre corps. Chaque séance offre l’occasion de l’explorer plus en détail ; de sentir où résident les tensions musculaires, dans quelle posture vous pouvez repousser légèrement vos limites et dans lesquelles vous devez, au contraire, faire preuve d’un peu plus de douceur. Vous réalisez aussi que certaines postures peuvent libérer des émotions. Les postures du Guerrier, par exemple, donnent de la force, tandis qu’une ouverture du cœur fait circuler une chaleureuse énergie dans tout votre corps. Quant aux ouvertures des hanches, elles peuvent libérer des émotions inattendues.
Quand vous faites du yoga, vous sentez que votre corps et votre âme ne font qu’un, et qu’une posture de yoga, une méditation ou un exercice respiratoire peuvent vous aider à aller mieux physiquement, mais aussi mentalement. « Dans la tradition du yoga, l’âme représente un fragment du “divin”, du grand Tout, indissociable du corps, explique Marcel van de Vis Hei, professeur de yoga. Les postures soutiennent la santé physique, la méditation s’occupe de l’âme et le souffle forme un pont entre les deux. Voilà pourquoi le yoga, la méditation et le travail respiratoire peuvent soulager l’inconfort. Tout est toujours lié. » À long terme, les exercices réguliers représentent le meilleur remède possible, mais on a parfois besoin de solutions immédiates. Bonne nouvelle, le yoga permet aussi cela.
Pilates au mur
Quels sont les principaux bénéfices du Pilates au mur ?
Cette pratique soulage le poids du corps grâce à l’appui sur le mur contrairement aux machines qui sollicitent intensément les muscles, et à l’inverse de la pratique sur tapis qui ne supporte pas ce poids. Par exemple, la position en table inversée est beaucoup plus confortable contre le mur, car le poids des jambes est soulagé grâce à celui-ci. Le mur comme support permet aussi de mieux se recentrer sur l’engagement des abdominaux profonds, et rend la pratique plus accessible à tous les niveaux. Enfin, Le Pilates au mur est aussi plus accessible d’un point de vue financier car il suffit d’avoir un mur pour pratiquer, contrairement au Pilates Reformer qui nécessite l’utilisation de machines souvent très chères !
Quels éléments distinguent le Pilates d’autres disciplines qui lui ressemblent, comme le stretching ?
Le stretching vise à réaliser le mouvement en tant que tel tandis que le Pilates se concentre sur le chemin à réaliser pour exécuter le mouvement de façon sécuritaire. En Pilates, il faut apprendre à engager le Centre (les abdominaux et les muscles du plancher pelvien). Avant de bien faire les mouvements, il faut donc déjà apprendre à respirer. C’est pour cette raison que le Pilates représente un double challenge : il y a l’engagement du Centre, qui est un effort en soi, et l’exécution du mouvement pendant l’engagement de celui-ci.
Le Pilates permet aussi de se recentrer sur soi-même et sur son corps, envers lequel on accorde rarement assez d’attention au quotidien. Les bénéfices sont donc physiologiques et psychiques. D’un point de vue esthétique, cette pratique affine les muscles du corps et renforce les abdominaux profonds de façon sécuritaire. Ce dernier point est très important car les abdominaux jouent un rôle primordial pour la santé : ils maintiennent la colonne vertébrale en place et protègent les organes de la digestion et de la reproduction. Quand le Centre est bien engagé et consolidé, la qualité du sommeil, du transit et de la posture est nettement améliorée.
À quelle fréquence recommandes-tu de pratiquer ?
Le plus important est de choisir le moment qui convient le mieux à sa routine personnelle : certaines personnes sont du matin, d’autres du soir. Je recommande en revanche de démarrer doucement. Privilégiez des séances aux formats courts, plus faciles à caser dans un planning chargé, et intensifiez progressivement votre pratique si vous le pouvez. On pourrait s’imaginer qu’une pratique de 15 minutes ne sert à rien, mais c’est faux ! Des séances courtes et régulières seront beaucoup plus bénéfiques qu’une seule longue séquence réalisée occasionnellement. Par ailleurs, la clé du progrès est d’ajuster sa pratique en fonction de ses ressentis personnels.
Quels conseils donnerais-tu pour optimiser sa pratique ?
La priorité est de pratiquer en sécurité. Beaucoup d’exercices se font sur le dos, or la colonne vertébrale est très fragile d’un point de vue anatomique. C’est la raison pour laquelle vous aurez impérativement besoin d’un tapis épais. N’hésitez pas à vous filmer pendant vos séances pour mieux vous rendre compte de la réalisation du mouvement et le réajuster si nécessaire. Je conseille aussi à mes élèves de noter leurs ressentis après chaque séance. Cela aide à mesurer les progrès réalisés et à mieux se rendre compte des bénéfices de la pratique. Je rappelle enfin que le plus important est de rester bienveillant envers soi-même et surtout, de ne jamais craindre de ne pas réussir !
Retrouvez la suite des séries et exercices dans le nouveau numéro spécial Pilates au mur, en vente en kiosques le 10 octobre.
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Nb : réalisez l’exercice de la Sirène (Mermaid) des deux côtés, à gauche puis à droite.
Propos recueillis par Méryl Puymirat Photographies et vidéo Audran Sarzier
10 postures pour des bras et poignets puissants
Texte Christel Jansen Photographies Lisa de Wolf
Tout en souplesse
Non, pas besoin d’être souple pour faire du yoga ! Au contraire : moins vous l’êtes, plus ces postures auront un effet bienfaisant sur vos muscles raides.
Texte Saskia Grottegoed Photographies Yvette Wolterinck
Saluez l’été ☀️
Photographies Bonnita Postma
Pratiquer le yoga assis, c’est possible !
Votre nouveau livre se consacre au yoga sur chaise. Pourquoi privilégier cette pratique ?
J’ai commencé à m’intéresser à cette pratique grâce à ma collaboration avec l’entreprise Air France, qui m’a demandé d’élaborer un programme de yoga et de respirations pour les longs courriers. Ce projet m’a permis d’adapter la pratique du yoga à la contrainte de la position assise. Je trouve cette forme de yoga très intéressante, car elle nous oblige à composer avec un espace réduit et des mouvements limités. Cette contrainte est la même pour les personnes qui souffrent d’un handicap moteur, et pour qui la pratique du yoga doit nécessairement être adaptée.
À qui ce livre s’adresse-t-il ?
À tout le monde ! Aux personnes à mobilité réduite comme aux personnes en situation de mobilité réduite, c’est-à-dire dont la position se retrouve limitée à un moment ou à un autre, et temporairement : dans les transports en commun, au travail… Rappelons que de nombreuses personnes, comme les étudiants, vivent dans de petits appartements où il est compliqué de déplier un tapis. De même qu’il est difficile de pratiquer le yoga au sol, dans l’espace limité d’une cellule de prison. Dans toutes ces situations, pratiquer sur chaise est beaucoup plus simple.
Il me tenait à cœur de consacrer une partie entière de mon livre aux personnes à mobilité réduite, aujourd’hui exclues d’un yoga qui prône la performance, le challenge et l’instagrammable. Pour moi, le yoga est tout le contraire : c’est intime, privé, thérapeutique et cela doit s’adresser à tout le monde. Les pranayamas et séances de méditation que je propose dans le livre peuvent être réalisés par des personnes ayant de très grands problèmes de mobilité de corps, comme les tétraplégiques.
Quels sont les principaux bienfaits et avantages d’une pratique de yoga assise ?
Le yoga assis est totalement adaptable. Les personnes âgées peuvent notamment le pratiquer très facilement : il suffit de croiser les jambes et les bras, et on fait déjà du yoga ! C’est cela que je trouve génial, et c’est exactement l’opposé de ce qui se passe sur Instagram. Quels que soient l’âge ou les conditions physiques, quelques mouvements suffisent pour faire du yoga. Au-delà de l’aspect postural, les respirations et exercices de méditation apaisent et peuvent être particulièrement bénéfiques dans des situations stressantes, comme un voyage en avion par exemple.
Des trucs et astuces à nous partager pour pratiquer sereinement ?
Je recommande aux personnes qui voudraient pratiquer chez elles d’éviter de manger deux heures avant la séance, d’ouvrir les fenêtres afin de renouveler l’air, de s’habiller léger et confort et surtout, de se laisser porter.
Vous accompagnez le voyage Yoga & randonnée chamelière organisée en février 2025 par Yoga magazine en partenariat avec Voyages intérieurs. Quelles pratiques proposez-vous durant ce séjour ?
Le désert est propice à la reconnexion intérieure et les pratiques proposées sont adaptées au rythme de la marche chamelière, et aux besoins de chacun. La journée commence par une pratique d’éveil mêlant yoga et respirations. Après la marche de l’après-midi, aura lieu une parenthèse relaxante pour se délasser comportant méditation et spirothérapie. Au crépuscule, autour du feu, ce sera le moment de contes chuchotés à l’oreille pour s’évader sous le ciel étoilé.
👉 Pour en savoir plus sur ce voyage exceptionnel, c’est là et pour s’inscrire, c’est par ici.
👉 Retrouvez le portrait de Samuel Ganes dans Yoga magazine n° 48
Propos recueillis par Méryl Puymirat Photographie Audran Sarzier
Steaks de chou-fleur vegans
Pour 2 pers./Préparation : 35 min.
Ingrédients :
* 2 steaks de chou-fleur (coupez soigneusement 2 tranches d’environ 2 cm d’épaisseur dans le milieu d’un chou-fleur ; gardez intacts les tiges et les fleurons)
* 50 g de farine blanche
* 100 ml d’aquafaba*
* 50 g de chapelure
* 1 oignon vert, nettoyé et finement haché
* Huile de colza pour la friture
* Sel marin et poivre noir fraîchement moulu
* Shichimi togarashi, en garniture
* Riz jasmin cuit et légumes vapeur, en accompagnement
Pour la sauce citron-gingembre
* 1 c. à s. de Maïzena
* 1 c. à s. d’huile de colza
* 1 c. à c. de gingembre fraîchement râpé
* Le jus de 2 citrons
* 3 c. à s. de sirop d’agave ou d’érable
* 1 pincée de cinq-épices chinois
* 50 ml de bouillon de légumes
* 1 c. à s. de tamari ou de sauce soja claire allégée en sel
* 1 poignée de ciboulette finement hachée
* L’aquafaba est l’eau de trempage des pois chiches. Quand vous achetez une boîte de conserve de pois chiches, il suffit de recueillir le liquide à l’aide d’une passoire et d’un bol.
Assaisonnez les steaks de chou-fleur de sel et de poivre. Versez la farine, l’aquafaba et la chapelure dans trois bols séparés.
Mélangez l’oignon vert et l’aquafaba. Roulez les steaks de chou-fleur dans la farine, puis dans l’aquafaba (en recueillant le plus de ciboulette possible) puis dans la farine à paner.
Faites chauffer une poêle peu profonde à feu moyen-vif et versez une couche d’huile de colza dedans. Faites chauffer à 160 °C (utilisez un thermomètre de cuisine).
Ajoutez les steaks de chou-fleur et faites frire 2 minutes de chaque côté, jusqu’à ce qu’ils prennent une couleur brun doré et que le chou-fleur soit cuit, mais encore croquant.
Retirez la poêle du feu et gardez le chou-fleur au chaud dans le four, à température basse.
Pour la sauce, mélangez la Maïzena avec 2 c. à s. d’eau froide dans un bol pour créer une pâte. Faites chauffer un wok jusqu’à ce qu’il se mette à fumer, puis ajoutez l’huile de colza.
Dès que l’huile est chaude, ajoutez le gingembre et faites revenir pendant quelques secondes. Ajoutez le jus de citron, le sirop, le cinq-épices, le bouillon de légumes et le tamari ou la sauce soja claire. Portez doucement à ébullition et ajoutez la pâte de Maïzena tout en remuant.
Ajoutez la ciboulette hachée et remuez bien. Sortez le chou-fleur du four. Nappez de shichimi togarashi et posez sur 2 assiettes. Ajoutez un peu de riz jasmin et de légumes vapeur et garnissez d’un filet de sauce citron-gingembre.
TEXTE Kyra de Vreeze RECETTES Ching-He Huang PHOTOGRAPHIES Tamin Jones
Récréation
Textes Alexandra Gossink Photograhies : Saskia van Osnabrugge
Soupe aux boulettes de tofu
Pour 4 personnes, prévoyez 50 minutes.
Ingrédients :
- 15 g d’algues kombu
- 30 g de shiitakés séchés
- 75 g de gingembre frais coupé en tranches fines
- 250 g de tofu
- 1 échalote finement hachée
- 1 gousse d’ail finement hachée
- 3 cm de gingembre frais râpé
- 1/2 piment rouge épépiné et finement haché
- 1 c. à s. de pâte de curry rouge
- 2 c. à s. de sauce soja salée
- 50 g de farine blanche
- sel
- 1 c. à c. de graines de sésame grillées
- 100 g de shiitakés frais
- 1 petite racine de lotus fraîche
- 4 jeunes choux pak-choï
- Huile de sésame
Pour le bouillon, portez à ébullition 1,5 litre d’eau accompagnées des algues kombu, des shiitakés séchés et du gingembre. Enlevez du feu dès que cela bout, au risque que le bouillon prenne un goût amer. Laissez infuser pendant 30 minutes puis filtrez.
Pour les boulettes au tofu, mixez le tofu avec l’échalote, l’ail, le gingembre, le piment rouge, la pâte de curry et la sauce soja dans un robot de cuisine. Versez ce mélange dans un bol et ajoutez la farine et du sel à votre goût, puis formez des boulettes de la taille d’une noix.
Roulez les boulettes dans les graines de sésame grillées. Coupez les shiitakés frais en tranches fines. Épluchez la racine de lotus et émincez-la. Portez à ébullition le bouillon filtré accompagné des shiitakés frais et de la racine de lotus, puis ajoutez les jeunes choux pak-choï et les boulettes de tofu et baissez le feu. Laissez doucement chauffer la soupe pendant 10 minutes – sans la laisser bouillir !
Servez la soupe dans de grands bols. Arrosez d’un peu d’huile de sésame et saupoudrez de quelques graines de sésame grillées.
* L’algue kombu est une algue brune japonaise séchée.
** Les racines de lotus sont disponibles dans les supermarchés asiatiques. Si vous n’en trouvez pas des fraîches, remplacez-les par des tranches surgelées ou par du poireau ou du radis blanc finement haché.
RECETTES ET STYLISME CULINAIRE Eke Marien – PHOTOGRAPHIES Alan Jensen